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Chroniques d'albums > 12 octobre 2011
Quand Gotye débarquait en 2006 avec le très bon Like Drawing Blood, c'était pour nous présenter une collection de titres tous aussi différents que réussis. Alors, pour faire honneur au titre de ce nouvel opus, Making Mirrors, le Belgo-Australien a resservi la même recette, piochant ça et là les influences et les couleurs de ces douze morceaux.


Comme on reconnaitrait un artiste à un son de guitare, et bien que tous les titres proposent de s'embarquer vers des univers uniques, il n'est pas difficile de reconnaitre dans chacun de ces morceaux la patte de Gotye; on pourra même s'amuser à retrouver de nombreux sons utilisés dans son précédent album. Mais parce qu'il sait s'en servir à merveille, Making Mirrors n'est en rien une copie du précédent album, plutôt quelque chose qui ressemblerait à son prolongement, où Gotye semble s'amuser à varier les plaisirs.

Ici, il s'associe à la chanteuse Kimbra pour le parfait single pop Somebody That I Used To Know, sur lequel leurs deux voix s'accordent parfaitement (faudra un jour qu'on parle de la notion de titre parfait). Sur I Feel Better, il balance des strass aux accents tellement 70's qu'un Tom Jones en grande forme n'aurait pas renié (pour moi, un Tom Jones en grande forme est synonyme de veste verte qui brille et de chemise ouverte au nombril). Les rythmes lourds de Easy Way Out, l'emballant Eyes Wide Open, le break à la sauce "Alerte à Malibu" de Save Me ou le fanfaronnant In Your Light sont autant de titres qui donnent envie de claquer des doigts en rythme en lâchant quelques dopi-do-wap bien sentis (ou pas, on vous en voudra pas).

On trouvera aussi dans ce Making Mirrors de très belles aires de repos, entre le vaporeux Don't Worry, We'll Be Watching You et l'apaisant Giving Me A Chance, sorte de mix improbable entre du trip-hop mou et du zouk-love (n'allez pas imaginer qu'il chante en créole non plus). Mais ce qui marque le plus dans cet album, c'est cette faculté à travailler les sons et les rythmes, comme dans le patchwork Smoke And Mirrors ou l'excellent State Of The Art, où l'exercice est poussé à l'extrême dans une sorte de reggae à base de voix trafiquées qui ferait pâlir n'importe quel chanteur de R'n'b qui découvre le vocodeur.

Si on pourra regretter que l'album manque de titres charnières, c'est avant tout parce que l'ensemble est au final extrêmement varié - sans pour autant être disparate housewives. L'inventivité de Gotye a fait le reste : Making Mirrors déroule une succession de tableaux plus ou moins réussis, mais jamais bâclés. "We get three half-dozen beats to choose from / So now we can pretend / That there's an orchestra in the loungeroom" clame-t-il dans State Of The Art. Ne doutons pas qu'avoir le talent de Gotye, ça aide aussi à faire de bonnes chansons.

Tracklist
1. Making Mirrors / 2. Easy Way Out / 3. Somebody That I Used to Know (featuring Kimbra) / 4. Eyes Wide Open / 5. Smoke and Mirrors / 6. I Feel Better / 7. In Your Light / 8. State of the Art / 9. Don't Worry, We'll Be Watching You / 10. Giving Me a Chance / 11. Save Me / 12. Bronte

Label : Eleven / Sorti le 19 août 2011
Vu en concert > 13 juillet 2011
Après la Maroquinerie en mai 2010, suivie d'une Cigale en novembre dernier (à l'occasion du festival des Inrocks), les Californiennes de Warpaint voyaient, le 26 mai 2011, se matérialiser leur notoriété parisienne en garnissant confortablement le Bataclan. L'occasion de constater la consistance prise par leur live.

Pour entrer dans une salle de concert parisienne, il faut d'abord se lester d'une trentaine de flyers à thème musical. Tant de concerts que je ne pourrai pas voir... Mais
Setlist

Jubilee
Stars
Bees
Undertow
Composure
Majesty
Warpaint
Set Your Arms Down
Beetles

Baby
Elephants

voilà de quoi lire pour passer l'heure qui nous sépare du début de la première partie : Roken Is Dodelijk. Ce groupe supposé néerlandais, ou au moins belge, offre une belle prestation à base de morceaux assez référencés, un coup folk-fanfare (plus Bodies of Water qu'Arcade Fire), un coup rock indé à l'anglaise. C'est bizarre, le chanteur parle un peu français entre les chansons et quasiment sans accent. Il nous annoncera vers la fin qu'ils sont en réalité originaires de Lille et que leur nom fait référence à l'équivalent de la formule "fumer tue" sur les paquets de cigarettes aux Pays-Bas. Aucun rapport avec la musique donc, alors que ce qui peut réellement tuer un groupe, c'est de posséder, comme eux, un batteur qui donne l'impression d'apprendre à jouer en direct. Planqué derrière son attirail, très concentré sur sa batterie électronique, ledit batteur aura marqué cette première partie avec son unique rythme scolaire et ses roulements manqués et récupérés avec les moyens du bord.

Ces 45 minutes sont toutefois les bienvenues pour contourner progressivement le seul spectateur susceptible d'entraver ma vue par sa taille, alors que mon placement idéal, au second rang, doit me permettre un face à face avec Emily Kokal et Stella Mozgawa. Et tant pis pour les petits de derrière : on ne choisit pas sa taille à la naissance, vous verrez ça avec mes parents. Le Bataclan se remplit dans les dernières minutes, pour donner une fosse presque complètement garnie. A 21h10, Warpaint entre en scène, et voici la composition de l'équipe, vue du public, alors que se font déjà entendre des « Emily I love you » :

- Côté jardin, toute de noir vêtue, pantalon et bottines : Theresa Wayman, chant/guitare Fender Jaguar rouge et blanche ;
- Au centre, au fond, robe blanche à fleurs vertes et rouges, collant noirs et Vans aux pieds : Stella Mozgawa, batterie ;
- Au centre, devant, habillée comme un sac, comme d'habitude : Jenny Lee Lindberg, Fender Jazz Bass ;
- Côté cour, mini-robe noire et courtes bottes marron : Emily Kokal, chant/guitare Fender Jaguar beige et noire/rouge.

On le savait, vu les dernières setlists (elles sont en pleine tournée et reviennent alors du Royaume-Uni), la soirée commence par un « this is a new song » annoncé par Emily, qui entame Jubilee, une vieille démo à paraître en single prochainement pour marquer la fin de la période « The Fool », le premier album du quatuor. Jubilee est bien dans la veine Warpaint : une composition lente, qui s'étire en longueur et s'enflamme au milieu avant de se calmer puis de finir en trombe au bout de 6 minutes. La mélodie du chant d'Emily, lancinante, lui permet de se chauffer la voix et fait la part belle à sa puissance. Une fois terminée cette introduction, l'excitation monte d'un cran car tout ce qui va suivre nous est connu et constitue l'objet du désir.

Et alors que les dernières setlists, encore elles, pouvaient faire craindre sa disparition, Theresa commence à gratouiller Stars. Morceau de leur premier EP paru en 2009, Stars a connu de légères mais continues mutations en concerts, au gré d'abord des changements de batteur. Stella l'a non pas révolutionnée mais lui a donné à la fois un cadre et une variété grâce à laquelle la magie mystique de cette chanson ne s'estompe pas une seconde durant ses 6 minutes, qui du coup deviennent trop courtes. On touche là à la grâce, et au paradoxe résidant dans le fait de décrire en un texte un instant qui ne peut que se vivre... Dès son deuxième morceau, Warpaint met son public au cœur d'une constellation d'étoiles, des étoiles qu'on retrouve à ce moment précis dans mes yeux, tant la répartition des rôles amène une cohésion de groupe rarement ressentie. On peut alors à la fois difficilement imaginer rester aussi haut pour la suite, mais également se dire que le décor est définitivement installé et que les belles vont tout faire pour ne pas nous faire redescendre de notre nuage.

« And in the end, they'll ask you for your reply »
On peut compter sur Stella, dont la dualité fascine. Son visage rond, doux, son sourire franc et sincère, sa complicité avec Jenny et sa robe à fleur en font un ange qui, une fois les baguettes en main, se transforme en une brute épaisse. Une brute capable, cependant, de canaliser sa puissance de frappe et son énergie et les restituer au collectif, afin d'apporter une trame puissante et émouvante à la fois. C'est comme si toutes ses capacités techniques hors-norme étaient savamment distillées sur toute la longueur des morceaux, en une infinie diversité de phases. Stella tape fort certes, mais sa subtilité rappelle celle de Simone Pace, de Blonde Redhead, capable de surprendre quasiment à chaque changement de mesure. Arrivée au sein de Warpaint fin 2009, après la sortie du premier EP, cette Australienne se révèle, tous ceux qui l'ont vue à l'œuvre en conviennent, comme une des attractions mondiales sur son instrument favori.

C'est normalement Stella qui entame tambour battant la version live de Bees, mais nos quatre héroïnes ont décidé de redonner sa chance à l'intro légèrement hip-hop en boîte à rythme de la version studio. L'occasion pour Theresa d'inviter la foule à remuer du popotin à coups de « jump around ! ». Le moment où Kris-Kross s'invite à la soirée. Stella stoppe ce cirque par une rythmique à 160 bpm, à la main. Jenny est déjà entrée en transe, c'est un peu sa chanson, elle qui martèle sa basse et lui fait cracher des accords. Emily repose sa voix et entre dans le rôle qu'elle tient sur la plupart des titres : celui d'une guitariste discrète jouant des arpèges à contretemps, le plus souvent dans les graves. Emily dégage beaucoup d'assurance, se sait aimée par le public mais se détourne de tous ces regards qui scrutent le moindre de ses mouvements. Plutôt que d'entrer en transe comme cette hippie de Jenny, elle la provoque en nous par ses pas aussi chaloupés que ses parties de guitares, et ses balancements de tête, visage impassible. Finalement, le seul moment où Emily se la jouera un peu guitar-hero sera dans Beetles, quand ses montées en aigus à l'issue des couplets de Theresa enflammeront un public progressivement monté à haute température.

Elle va même déjà poser sa guitare et se mettre à nu pour le classique duo Undertow/Composure. Quoi de plus déstabilisant en effet pour une guitariste de devoir trouver quoi faire de ses mains face à un public qui n'a d'yeux que pour elle sur ces deux chansons ? Emily laisse filtrer, pendant ces 12 minutes, une certaine timidité. Elle se lâche sans se lâcher, commence à danser seule avant de se freiner en riant, puis recommencer. Elle n'est stable et sereine que lorsque qu'elle offre ses vocalises, d'abord en harmonie avec Theresa sur Undertow, puis complètement seule sur Composure. En livrant Undertow, Warpaint met bien entendu définitivement l'assistance dans sa poche, comme en témoigne la clameur accompagnant les premières notes de cette chanson. Un spectateur extérieur en déduirait qu'il s'agit là de leur « tube » et pourrait légitimement s'interroger sur l'intérêt de masse porté à ce morceau. On touche ici à une particularité de ce groupe, qui est d'offrir des chansons à tiroirs, dont il apparaît nécessaire de procéder à de multiples écoutes pour en déceler les charmes. Et dieu sait qu'Undertow est ensorcelante. Son riff de base, ridicule de simplicité, n'est qu'un leurre, un promontoire sur lequel se posent les deux voix mêlées de Theresa et Emily.

Le piège est en place. Rapidement, Theresa stoppe le riff de guitare ; seules Stella, d'un beat de grosse caisse, et Jenny, de quatre notes de basse répétées, portent les voix des deux sirènes. Puis Stella ajoute quelques claquements sur le bord de ses tomes ; les deux voix, jusqu'ici sur les mêmes notes, se dissocient pour entrer en harmonie ; les cymbales de Stella éveillent le soupçon ; deux couplets, deux refrains...

« Why you wanna blame me for your troubles ? »
...Et la section rythmique allume la mèche : Jenny fait le grand écart entre aigus et graves, et Stella tape militairement du pied, charley grand ouvert dans les intervalles. Une dernière harmonie vocale et Theresa fait pétarader sa guitare avec son doigté de grande et belle femme aux mains longues et fines. Emily perd tout contrôle, le public suit, jusqu'à la première accalmie : Theresa passe de grands accords en petits arpèges, Emily chuchote presque puis monte progressivement dans les décibels, avant de s'égosiller quand Stella fait rouler le tambour. Le dernier break créé une tension émotionnellement ingérable, que Warpaint fait durer dans un silence assourdissant.

« Nobody ever has to find out what's in my mind tonight »
La reprise est terrible. Stella applique la loi martiale et seules quelques notes osent braver son interdit. Cela suffit à faire basculer l'atmosphère vers une magie digne de Stars, jusqu'au strident final de Theresa en distorsion, alors qu'Emily donne toute sa voix. Et va continuer dans son registre puissant sur un Composure conçu pour Stella. Un pur morceau de batterie à la surface duquel les arpèges syncopés de Theresa accélèrent progressivement. L'originalité de cette composition souligne encore une fois le degré de cohésion de ce groupe, qui nous offre, en introduction de Majesty, une psychédélique et totalement nouvelle instrumentation, qui a le mérite de maintenir le feu parmi le public. Majesty est en effet plutôt un morceau auquel on assiste en rêvassant, par exemple en observant Emily dodeliner et jouer ses arpèges presque inaudibles, mais tellement essentielles. Elle aurait pu en profiter pour se reposer mais Stella passe son temps à inventer. Sa prestation sur Majesty relève presque du break-beat. Elle pourrait se lancer dans le coupé-décalé, en Côte d'Ivoire et faire danser les Magic System, ce serait la même chose.

Retour à la réalité avec la chanson fondatrice, devenue chanson sur le tard après une longue carrière simplement instrumentale. Là encore Stella met la composition en relief. Ses adaptations n'offrent aucun répit au spectateur béat devant ses coups de massue, alors que cette chanson n'est que douceur et volupté, une volupté il est vrai perturbée par le chemin sinueux qu'empruntent les 5 minutes de temps, qui sont autant de bifurcations musicales... La fin sonne comme le réveil : à la guitare claire et tranchante d'Emily succède une improvisation (un peu travaillée) du groupe sur un rythme martial de Stella. Laquelle se lève alors de son siège et le laisse à Theresa pour lui voler sa guitare. Set Your Arms Down (le seul titre en plusieurs mots de la soirée) rappelle en effet que Theresa était au tout départ tout aussi bien batteuse que guitariste. Et à l'observer jouer au métronome, elle n'a pas perdu la main. On ne saura en revanche pas si Stella est aussi bonne guitariste puisque son rôle sur le titre inaugural de l'album consiste surtout à faire joujou avec le bouton du volume. Elle en rie d'ailleurs avec sa complice Jenny, pendant qu'Emily chante son texte à pleine puissance.

Vient enfin le classique final à rallonge Beetles et son interminable couplet. « Fuck it, where's my shit ?/Oh my god I'm mad at it/Oh my god I'm mad at it... » se lamente Theresa, appuyée par une section rythmique, bientôt rejointe par une envolée guitaristique d'Emily qui finit par reprendre la main dans le calme, sous les vivas du public. Cette interruption évoque le Paranoid Android de Radiohead. Tout comme dans ce chef-d'oeuvre, après l'accalmie, Warpaint repart de plus belle pour nous emmener sur un final ici réellement improvisé, où on ne sait plus à quoi s'attendre ni quand ça va finir. Une partie du public plonge à corps perdu dans le mouvement, motivé par une Theresa électrique. L'autre partie contemple cette sorte de magie à l'œuvre devant ses yeux.

Tous ensemble applaudissent et crient de toutes leur forces lorsque le groupe quitte la scène. Emily reçoit une dizaine de demandes verbales en mariage. Elle sera la première à revenir pour le rappel. Et même la seule, pour jouer Baby en duo avec sa guitare. Elle la joue lentement, laisse durer l'intro puis appuie bien sur chaque mot et commet même une petite erreur qui nous offre l'un de ses sourires charmeur. La salle fait silence face à cet instant où la chanteuse se livre devant tant d'inconnus. Cinq minutes plus tard, alors que toute la bande est de retour autour d'elle, Emily peut compter sur deux cents demandes en mariage supplémentaires. Theresa joue donc sa carte maîtresse pour capter à nouveau l'attention de l'autre côté de la scène : l'intro d'Elephants, au ralenti. Heureusement, tout accélère lorsque le groupe la rejoint, et Emily peut s'égosiller une dernière fois sur cette chanson qui, comme Set Your Arms Down, met en valeur ses qualités vocales.

Et si cette version d'Elephants, difficile à restituer sur scène, m'a largement déçu, avouons que ce concert méritait largement le déplacement jusqu'à Paris. En onze chansons, Warpaint vient d'exposer toute la palette des émotions que peut susciter leur musique, incroyablement riche. Une heure et quart hors du temps en compagnie de quatre jeunes femmes qui ont tout l'air d'être des âmes sœurs musicales les unes pour les autres.

Les Nazemixes > 23 avril 2011
En ce week-end Pascal, et alors que le soleil pointe le bout de son nez un peu partout, quoi de mieux que de rester devant son ordinateur à plancher sur un nouveau Nazemix ? Rassurez-vous, LoKis, qui reprend une nouvelle fois les platines (d'aucuns disent qu'il mixe avec sa barbe), vous a préparé un Nazemix à la va vite. Non pas qu'il l'ait fait n'importe comment, mais il vous a sélectionné 20 titres tout en vitesse. Un Nazemix qu'il vous faudra donc faire en toute vitesse, et pas qu'à pâques.


Classement actuel (15 joueurs)
1. leo` [40], 2. Ecirtap7 [38], 3. mbfcs2 [38], 4. Flooflan [28], 5. SteL462 [26], 6. Tigrou [26], 7. zelnia [26], 8. Twin Brother [25], 9. Dylando [24], 10. Bow [22], 11. shifty [22], 12. Coffee Addict [20], 13. mr.suaudeau [20], 14. mmh [18], 15. LoKis [0]
Carnet de notes > 16 avril 2011
Le cinquième album studio de Laytron, Gravity The Seducer, est annoncé pour le 13 septembre prochain. En attendant, les pionniers bulgo-liverpuldiens de la synth-pop (ça sent un peu le méga combo ce genre de phrase) sortent un best of simplement baptisé Best Of 00-10. On y retrouve donc aussi bien le minimaliste des premiers titres que les enveloppes nappées des derniers singles, celles-là même qu'on retrouvaient dans Velocifero, leur dernier effort qui leur a valu, c'est pas rien, la première place de mon classement albums 2009 (toujours personne pour réclamer celui de 2010 ?).
Et c'est dans cette veine que s'inscrit Ace Of Hz, titre inédit de ce best of. Inédit, sauf pour les joueurs de FIFA 11, puisque le groupe a pris l'habitude de placer ses titres sur bon nombre de bandes originales. Ace Of Hz se révèle être un bon résumé de la synth-pop à laquelle Ladytron nous a habitué depuis 10 ans et à laquelle on devrait encore avoir droit avec l'annoncé comme aérien et mélodique Gravity The Seducer, puisque ce titre devrait en faire partie.

Chroniques d'albums > 13 avril 2011
Lorsqu'en 2006, les Cold War Kids débarquent avec leur premier album Robbers and Cowards, ils se posent d'emblée comme les ambassadeurs d'un rock mâtiné de blues comme il s'en fait plutôt rarement avec une telle envergure. Leurs singles We Used To Vacation ou Hang Me Up To Dry, magnifiés par l'interprétation à fleur de peau de Nathan Willett, c'était vraiment à part dans le paysage musical. Du genre, t'as l'impression que Nathan, accoudé à son bar, te raconte les déboires de sa triste vie qu'elle est vraiment pas tout rose tous les jours. A ça, on ajoute quelques titres bien plus posés, lorgnant un peu plus encore vers le blues-rock, avec même des jeux de voix façon chorale, et un deuxième album Loyalty To Loyalty qui nous ressert le même plat en un peu moins tendre mais tout aussi digeste. Alors tout n'est pas formidable, loin de là, chacun de ces deux albums souffrant de longueurs, du genre blues minimaliste que tu joues un matin de gueule de bois alors que la bouteille de scotch n'est pas encore finie. Mais ce groupe là donne envie que l'on s'attarde sur lui.

Avec Mine Is Yours, il semblerait que les Cold War Kids aient affiné leur stratégie. A l'esthétique noire et blanche façon Nouvelle Vague des premiers albums succède un crayonné coloré. Sans changer réellement de fonds de commerce, ce troisième album offre un contenu plus lisse, moins enragé, mais aussi plus homogène. Pas étonnant donc que cet effort ait quelque peu déçu les fans de la première heure, ceux qui attendaient encore une fois que les Californiens proposent des chansons à défoncer le parquet. Mais si on ne peut plus défoncer le parquet, c'est peut-être juste que ces gars-là sont passés au carrelage (c'est une belle image, j'ai trouvé).

Entendez par là : Mine Is Yours est à mon sens l'album des Cold War Kids qui semble le plus accessible dans son ensemble. Il lui manque peut-être quelques titres absolument remarquables et incontournables, mais les sons lourds sont toujours présents (le single Louder Than Even), la voix de Nathan Willett poutre toujours autant, les guitares alternent toujours blues et rock en les mélangeant habilement. Des titres comme Royal Blue, Skip The Charades ou Finally Begin sont toujours dans cette veine de titres sans répit comme les Cold War Kids savent si bien faire. Au fond, ce qui a changé, et à l'exception de quelques rares titres comme le très bon et froid Cold Toes Maltaise, c'est justement cette impression de ne plus être sous le ciel gris d'une ville industrielle en délabrement (pensons immédiatement Manchester ou banlieue est de Saint-Brieuc, au hasard), mais, ahhhh, une éclaircie là, derrière ce gros nuage, là. Même le gospel-like habituel Out Of the Wilderness est emballant sans s'enfermer dans des vocalises de chanteuse de R'n'b qui fait tout pour passer sur NRJ.

Mais imaginer que Mine Is Yours est un album au rabais parce qu'il ne claque pas son lot de chansons revendicatives attendues est sans doute une erreur. Y voir un album imparable flanqué d'hymnes immédiats l'est tout autant. En revanche, si c'est pour remuer un peu en profitant d'un son blues-rock un peu lourd, cet album is yours (j'ai fait Anglais LV1).


TRACKLIST
1. Mine Is Yours / 2. Louder Than Ever / 3. Royal Blue / 4. Finally Begin / 5. Out Of The Wilderness / 6. Skip The Charades / 7. Sensitive Kid / 8. Bulldozer / 9. Broken Open / 10. Cold Toes On The Cold Floor / 11. Flying Upside Down

Label : Cooperative Music / EMI / Sorti le 24 janvier 2011


Et j'ai le droit de pas réactualiser

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