Nous voici arrivés au passage très piquant de l'affaire. Mais je savais que je devrais y passer, alors allons y gaiment. Il s'agit là d'attaquer une période où j'ai bouffé de l'EuroDance du petit-déjeuner au soir, sans aucune chance d'écouter autre chose. Oh, disons qu'à l'époque, j'écoutais SkyRock qui portait bien mieux son nom qu'aujourd'hui, et qui mélangeait du rock avec un peu de bon rap (du rap qu'on peut écouter).





Le cauchemar a commencé en classe de neige, en CM2. Un dénommé Matthieu Barreau avait apporté une compilation prêtée par son frère, et attention ça va piquer : "La Plus Grande Discothèque Du Monde", volume 7 s'il vous plaît. Ça chatouille déjà non ? Et pour dire à quel point j'étais mal parti, je me suis empressé de demander ce CD à mes parents. Et ce fut mon premier CD (pas vinyle hein), une compilation. De merde. Aïe.

A l'époque, je m'en souviens bien, je l'avais enregistré sur une K7, la platine CD était dans le salon. Je l'avais mise dans un walkman, à fond, et je l'écoutais via les écouteurs. Parce que j'étais déjà un peu fan des solutions débrouillardes, dégueulasses mais qui marchent. Je connais encore cette compilation par coeur, enfin, disons les 60 premières minutes quoi... Une compilation qui coupe les chansons au hachoir : mixées, enchaînées, mais surtout dans des versions de 2 minutes trente à tout casser.

Puis la machine se met en marche, et c'est toutes les compilations qui y passent, les Top DJ, les Plus Grande Discothèques du Monde, les Plus De Dance, mais aussi les Dance Attitude toutes les deux semaines chez votre marchand de journaux. Une sorte d'abrutissement total, avec des chansons quasiment toutes identiques, des compils qui comportent des chansons déjà présentes sur d'autres, mais, tu comprends, y a celle là que j'ai pas alors il me la faut.

Je suis assez étonné de voir que ça n'a pas duré autant, surtout comparé à ma collection de compilations nazes qui traînent aujourd'hui encore sur mes étagères (mais dans des boîtes, faut pas déconner). C'était l'époque où on s'amusait à faire des fausses radio sur cassettes avec un membre de ma famille dont je tairais le nom pour conserver son bien-être. Comme des mix-tapes, mais agrémentées de commentaires, de classements bidons, et aussi de fausses pubs, mais bon, passons là-dessus.

J'avais même eu le luxe de m'acheter des albums d'artistes Dance, Ice MC, Real2Reel et Scatman pour ne pas les citer, et le dernier m'avait plu, mais déçu par rapport à mon attente de musique Dance : le naze, il avait osé mettre des titres blues, hey, l'autre hey.

Je ne ratais pour rien au monde, tous les samedis soirs sur SkyRock, le "Hit Des Clubs MégaControl" (comme quoi même les noms des émissions...), le classement des titres Dance, avec du Whigfield, du Cappella, du Ice MC, du Maxx, du Jam&Spoon, du MasterBoy, du 20 Fingers... à foison.

Si ça peut en rassurer quelques-uns, sachez que je n'écoute plus du tout ces titres aujourd'hui, sauf évidemment lorsqu'il s'agit de faire le con dessus, ou encore de vous concocter un classement comme le suivant.





Je triche un peu puisque ce titre, Informer, date de 1993, et finalement, ce n'est pas tant de l'EuroDance que ça. Mais dans l'esprit, il se rapproche plus de cette période un peu plus dansante que la précédente, et colle plus aux titres que passaient SkyRock à l'époque. Bref, en 1993, je tentais de rapper comme lui, j'étais convaincu de maitriser pas ma le refrain. En 1993, Eminem, c'était un peu moi. De loin, quoi.





Aussi bizarre que ça puisse paraître, même si on n'est plus à une idée bizarre dans cette page, je n'ai jamais eu cette chanson sur une compil, et pour cause, ce titre est paru en 1992, un peu avant mon arrivée dans le milieu :). En fait, je n'entendais cette chanson qu'à deux endroits : la radio et la pub Tampax. C'est glorifiant hein ? C'est sans doute pour ça que quand je la découvre, je lui trouve toujours un truc nouveau, alors que bien entendu non, hein. Mais cette chanson est là pour Sing Hallelujah, Look Who's Talking ou encore Let The Beat Go On, et parce que Dr Alban, merde.





Plus que I Like To Move It, c'est le titre qui m'a fait préférer ce groupe à l'époque. Et pourtant, aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal. Le clip est kitsch à souhait, mais c'est surtout le son qui a, je trouve, super mal vieilli. Autant que le reste ? Pas faux. L'album de Real 2 Reel, c'était aussi des titres comme Conway qui égrainait les jours de la semaine, Raise Your Hands pour jouer aux voleurs et même un Can You Feel It ? pour faire croire qu'on est les Jackson 5 alors que ça n'a juste rien à voir.





Une des premières chansons de Dance dont j'ai été fan, et qui a un gros capital nostalgie aujourd'hui, uniquement parce que je l'ai écouté un tas de fois. Aujourd'hui, je trouve le côté rappeur exceptionnel dans le clip, et ça symbolise plus que tout les chansons de l'époque : des couplets rappés, ou un truc dans le genre, et un refrain mélodieux, enfin si, quand même, chanté par une demoiselle. Quelle finesse.





Il fallait que je mette un peu de crédibilité dans ce classement, j'ai fait ce que j'ai pu. Mais je n'ai pas menti. Ce titre de The Prodigy, No Good, était sur une cassette que j'avais faite, en enregistrant le Hit Des Clubs dont j'ai parlé plus tôt. J'étais quasiment sur qu'il s'agissait de The Prodigy, mais j'en avais aucune preuve, que ma mémoire, puisqu'elle était sur le début de la cassette. Et j'adorais ce titre, mais j'étais frustré de ne pas en connaître l'interprète. Depuis, j'ai pu vérifier, et voilà qu'il se retrouve numéro un de mon classement de l'époque.

Je sais pas s'ils serraient vraiment contents.