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Chroniques d'albums

Cold War Kids - 2008 - Loyalty To Loyalty

TRACKLIST
1. Against Privacy / 2. Mexican Dogs / 3. Every Valley Is Not A Lake / 4. Something Is Not Right With Me / 5. Welcome To The Occupation / 6. Golden Gate Jumpers / 7. Avalanche In B / 8. I Have Seen Enough / 9. Every Man I Fall For / 10. Dreams Old Men Dream / 11. On The Night My Love Broke Through / 12. Relief / 13. Cryptomnesia /
Quand, il y a un an et demi, j'ai découvert les Californiens de Cold War Kids, rien ne devait vraiment me pousser vers eux. Un style vraiment indéfinissable, qui oscille entre le piano-bar et le jazz, avec une voix faussement habitée mais vraiment expressive et elle aussi unique, mais pas de chanson à tourner en boucle sur NRJ ni même sur des radios avec une programmation musicale. Et surtout pas de chanson à la mélodie évidente. Pourtant, ce premier album Robbers And Cowards avait retenu toute mon attention, et pas que la mienne d'ailleurs, autour de singles comme Hang Me Up To Dry, We Used To Vacation ou Hospital Beds où l'apparemment déstructuré cachait de vraies chansons bien ficelées.
Rien de tel qu'un deuxième album pour se forger une idée un peu plus précise sur la véritable musicalité du groupe. Loyalty To Loyalty, sorti en septembre 2008, est là pour ça. Ne cherchez pas le titre sur la pochette qui reste flanquée d'un énorme et incontournable "Cold War Kids". Une entrée en douceur avec un Against Privacy dépouillé, jouant le "à toi à moi", un coup la basse, un coup le chant, un coup la guitare, le tout sur une orgie de cymbales jazz avant de finir pas loin de la cacophonie. C'est lent, pas très lié, mais c'est aussi le genre de titres qu'on retrouve sur le premier album - sans leur en tenir rigueur d'ailleurs. D'ailleurs, elle apparait assez vite comme une rampe de lancement à Mexican Dogs, bien plus enlevé, où on retrouve cette patte de voltigeurs qui retombent toujours sur leurs pattes (c'est beau hein ? C'est de moi.). On retrouve la voix qu'on croirait filtrée d'un Nathan Willett qui en fait encore beaucoup (trop ?), une guitare presque crade, mais une chanson vraiment vivante qui nous rassure sur les capacités du groupe à nous pondre des compositions un peu plus rondes.

Every Valley Is Not A Lake, titre définitivement ColdWarKidsien, claque ses accords pour piano débutant, puis une logorrhée qu'on croirait sans fin, sur un air qu'on jurerait avoir entendu des milliers des fois. C'est gentillet, s'écoute sans sourcilier avec son changement de rythme central, c'est sans doute un peu trop linéaire mais assure une bonne transition au premier single, Something Is Not Right With Me. Entrée presque éléctro loud-beat, paroles dans le même style répétée à outrance, chanson envoyée en 2 minutes 22 et pas une seconde de plus. Inutile de dire qu'on s'assoit sur les breaks, qu'on se cale deux trois accompagnements appuyés de piano ou de guitare sous les bras, mais ça sent bien le titre qu'on a voulu claquer pour se faire une place ailleurs que dans les oreilles des connaisseurs. C'est pas mauvais pour autant et ça garde le son du groupe, mais bon, on en fera pas des colliers de nouilles. Une formule qui sera prise un peu plus tard dans un Relief un peu plus inspiré, plus posé aussi, mais tout en gardant un son soutenu, sur une basse saturée et avec même des effets de rythmes, pas si loin d'inventer le trip-hop-jazz, en fait.

Welcome To The Occupation reprend la bonne formule des chansons qu'on pourrait suivre comme une histoire, avec ses "I Give Up" enfin chantés... et c'est vrai qu'on aurait presque oublié qu'on avait pas vraiment entendu jusque là de paroles vraiment chantées. Ça envoie bien, ça s'éternise pas, ça a même un petit thème tribal (oui mais tribal de Californie hein), ça s'amuse avec les moyens du bord, et en plus c'est réussi. Merde alors.

Le champ musical des Cold War Kids étant relativement limité, ne s'autorisant aucune sortie vers un autre son, jouant à faire varier les rythmes jazz, les accords de piano et les quelques riffs de guitare et de basse en guise d'accompagnement, une grande partie des chansons tient dans l'interprétation de Nathan Willett. Si bien qu'on a parfois l'impression d'assister à un boeuf de musiciens dans un bar miteux, comme sur Golden Gate Jumpers (qui propose quand même une deuxième partie à base de piano bien chaleureuse), Avalanche in B qui, là, est le summum de la chanson dont on se demande bien comment ils pourraient la chanter une deuxième fois pareil, dépouillé à l'extrême et parée d'une saturation vocale (ils faut bien qu'ils tripent un peu) ou encore Cryptomnesia qui se veut sans doute mélancolique mais qui se perd à mon sens complètement, malgré, enfin !, un bon emballement instrumental (trop court cependant).

Dans tout ça, on trouve un Every Man I Fall For encore plus lent qu'un slow de Bryan Adams, qui s'énerve sans devenir rouge, encore une fois réduit à l'essentiel, voire moins, mais qui réussit à nous attraper quand même, et qui ne doit encore une fois sa qualité qu'à son interprétation sans laquelle on peut imaginer qu'elle ne soit même pas digne d'être chantée sous la douche. On tombe sur un On The Night My Love Broke Through très jazz et toujours minimaliste ou sur un Dreams Old Men Dream plus rond, qui tentent bien des choses mais qui ne laisse pas vraiment de goût dans la bouche, un peu trop alambiqués pour être honnêtes.

Heureusement, on pioche toujours quelques pépites, comme ce I've Seen Enough qui accroche immédiatement, dans lequel on trouve enfin quelque chose de consistant à se mettre sous la dent. Une chanson évidente dans sa construction, mais ça fait justement du bien de pouvoir choper enfin quelques repères. C'est bondissant, c'est chouette, c'est bath et ça fait se dandiner les orteils. Relief aura le mérite de ne pas nous laisser nous endormir, avec une basse qui tâche, un nappage de mélodie et une structure pas trop torturée.

Loyalty to Loyalty s'inscrit donc comme la suite logique de Robbers and Cowards, en conservant ce son si particulier, évolutif au minimum, jouant sur les uniques variations des thèmes récurrents des quatre Californiens. Si on passe sur les titres un peu trop dans le délire déstructuré, on trouve facilement de quoi s'approvisionner en Cold War Kids pour un bon moment même s'il manque LE titre qui se détache.

Clips

  Something Is Not Right With Me

Écrit par mbfcs2 | Publié le 14 octobre 2008


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