Initialement prévu à l'Aeronef, le succès de la programmation de Kasabian à Lille les a obligé à migrer au Zénith Arena. Un choix par défaut pour une salle sans doute un peu trop grande pour les accueillir, mais qui n'a pas eu raison du groupe ni de son public. Parce qu'il faut bien avouer que dans leur grande majorité, les fans du groupe ont répondu présent et n'ont pas manqué de reprendre chacun des grands titres des Anglais.
La première partie nous aura proposé
Belakiss, qui aura beau présenter une fille à la guitare (
mec, une fille à la guitare quoi), reste dans un rock très linéaire, un peu trop classique pour vraiment m'emballer ; pas mauvais du tout, juste un peu trop propre finalement. Le côté appréciable du Zénith, et il n'est pas à négliger, c'est que l'attente n'y est pas si longue (comprenez : on n'a ni besoin de fumer, boire ou remplir sa déclaration d'impots pendant l'entracte, une heure c'est trop).
La longue intro de
Days Are Forgotten peut donc s'installer, laissant arriver le groupe accompagné comme toujours du guitariste Jay Mehler et du clavériste Ben Kealey. L'ensemble des 17 titres qui seront joués ce soir fait la part belle aux titres phares du
Setlist
Days Are Forgotten
Shoot the Runner
Velociraptor!
Underdog
Where Did All the Love Go?
I.D.
Take Aim
Club Foot
Re‐Wired
Pistols at Dawn
La Fée Verte
Fast Fuse
Goodbye Kiss
L.S.F. (Lost Souls Forever)
Switchblade Smiles
Vlad the Impaler
Fire
groupe, ceux qui ont des refrains que le public peut reprendre sans souci. L'ensemble des albums est parcouru, seul le single Empire manque à l'appel ; du deuxième album (
Empire) ne reste au final que le single
Shoot The Runner, toujours aussi efficace en entrée de set. Mon cadeau du soir aura été la présence dans la setlist d'
I.D., un de mes titres préférés du groupe, présent sur le premier album et plutôt rare en concert.
Du côté de
Velociraptor!, le dernier album en date sorti l'an dernier, on retrouve évidemment le titre éponyme, mais aussi l'évident
Re-Wired, tant il semble taillé pour la scène. L'habituel passage "Serge acoustique" met à l'honneur
La Fée Verte, peut-être le meilleur titre de ce dernier album. Juste avant, Kasabian aura joué pour la première fois en live
Pistols At Dawn, forcément moins exhaltant car inconnu, mais au refrain plus que plaisant.
C'est presque dans l'interprétation des premiers gros titres que l'on voit que le groupe a etoffé son jeu. Il n'y a plus l'attente et la mise en pression autour de
Club Foot ou du final
LSF ;
Kasabian mise plus sur les titres dancants du troisième album
West Ryder Pauper Lunatic Asylum (
Where Did All The Love Go,
Fast Fuse ou
Take Aim). Ce sont d'ailleurs deux autres titres de cet album,
Vlad The Impaler et
Fire, qui viendront clore le set dans un rappel initié par un
Switchblade Smiles lourd et enivrant, porté par de grosses vibrations qui n'auront pas manqué de faire souffrir quelques tympans.
Dans ce set, on aura été ravi de voir que
Kasabian a à son actif un palmarès déjà impressionnant de titres qui dégagent toute leur énérgie sur scène. Le jeu de Tom Meighan et Serge Pizzorno n'y est pas pour rien, tous les deux donnant leur meilleur dans leur registre. C'est un peu plus carré, mais toujours aussi efficace, et ça ne semble pas près de s'arrêter.