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Carnet de notes

When The Rain Begins To Fall
de Jermaine Jackson et Pia Zadora

Il y a un avant et un après When The Rain Begins To Fall. C'est en effet un des premiers clips qui est bien plus qu'une simple illustration de la chanson : on a vraiment le droit à une mini comédie musicale ; un mini film d'action, d'emotion, bref, du lourd. Mais When The Rain..., c'est avant tout la rencontre entre le presque-Michael Jackson et la presque-Madonna, et c'est tout sauf un clip avec des bimbos sur une Merco.

Ce clip de plus de six minutes (pour une chanson d'à peine plus de trois minutes dont quatre de refrain) débute avec des plans sur la comète Jermaine Jackson et ses amis. On percute tout de suite sur leur style stéréotypé : vestes cloutées piquées à Michael pendant le tournage de Thriller ou côte de maille en carton, coupe rebelz avec cheveux coulants dans le cou, lunettes de soleil laissant à peine transparaître un regard menacant, casque fabriqué avec trois bouts de métal... et surtout, ils sont noirs (enfin sauf un mais qui devait être le pote du réalisateur). Parce que voilà : sur le plan suivant, on voit le clan d'en face, des gens tout blancs, mais vraiment tout blancs, à commencer par leurs bandanas et leurs moto-cross (ouais, attention, c'est pas des motos avec des grosses cylindrées, c'est limite s'ils ont pas repeint les motos du Paris-Dakar 83). Chacun enfourche son engin, allume le gros phare qui pourrait alimenter en énergie la Russie pendant quinze jours, avant que la caméra ne s'attarde sur l'une des deux filles du groupe. On remonte les bottes cloutées improbables, et au bout d'une démarche digne d'un podium de mode, on découvre Pia, coiffée comme jamais (sauf là, donc), la veste extra-terrestre et surtout les lunettes que même Michel Polnareff auraient reniées. Et alors qu'ils partent tous faire un raid sur les routes du charmant petit coin où ils se trouvent, Jermaine, de l'autre côté du monde au moins, enlève ses lunettes, comme pour dire "c'est bon j'ai vu" (tac tac).


L'un des deux n'est pas Michael Jackson.
Sauras-tu le retrouver ?

Les 8 motards et Pia qui s'est installée derrière le meneur, arrivent par la plage. Déjà niveau écologique c'est moyen. L'un d'entre eux choisit même de risquer de noyer son moteur en passant franchement dans l'eau, c'est dire si les mecs sont prêts à tout, un truc de dingue j'te dis. Seulement voilà, Jermaine et ses potes ont une belle vue sur la plage, et là, pour de vrai, ils peuvent voir arriver les méchants. On comprend bien à ce moment-là que c'est le point de non-retour, va y avoir de la castagne, on n'est pas venu pour rien. Ca fait bien une minute trente que le clip a commencé, et ni Jermaine ni Pia n'ont commencé à chanter, pris par le feu de l'action (et puis chanter sur une moto sur le sable, c'est peut-être pas évident). Mais Jermaine, c'est pas le premier venu non plus, et voyant le danger s'approcher, balance à ses amis "Here they come". C'est au cas où on aurait pas bien vu. Il est sympa, ce Jermaine.

Bon alors qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ? Jermaine, pas du genre à se démonter, va à la rencontre de ces jeunes effrontés. Les motards s'arrêtent donc un à un devant les potes de Jermaine, et après un échange de regard facilité par l'élégant retirage de lunettes du meneur des gens à la moto (celui qui conduit Pia), Jermaine sourit à moitié, et le monsieur demande, en anglais siouplé, où il pourrait trouver un bar. Voilà, parce que le mec, il a fait une randonnée moto, il a pollué les plages, il a lancé des regards de braise, tout ça pour quoi ? Pour aller boire un Schweppes. Y en a qu'on pas grand chose à faire quand même.


"Excuse-moi mec, tu sais pas où y a un Afflelou dans le coin ?"
Et là, Jermaine, dans un élan de folie sans aucun doute, et déjà ravagé par le sourire Email Diamant de Pia, ne prend même pas la peine de répondre. Il fait mieux que ça : il se met à chanter (au bout de deux minutes de clip, il était temps faut dire). Voilà, un petit déhanché, la conviction du battant, le poing en avant, Jermaine est en train de conquérir le coeur de Pia en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. En revanche, ça ne plaît pas du tout au monsieur qui conduit la moto, qui a pris le temps de remettre ses lunettes entre temps. Il jette un regard à Pia, l'air de dire "Mais attend c'est pas Michael ça", et repart de plus belle, tout droit, puisqu'en même temps y a pas trop d'autre route quand on est au bord de la plage.

Et comme c'est un peu magique comme histoire, et aussi parce qu'on a déjà claqué deux minutes de clip et qu'il faudrait peut-être commencer à penser que MTV ils ont pas quarante minutes à balancer comme ça, on retrouve Jermaine qui entre dans le bar que Pia et ses amis n'ont apparement eu aucun mal à trouver (ça doit être bien fléché c'est pour ça). Jermaine chante toujours - ça doit être sa raison de vivre -, alors qu'il se fraye un passage entre tous les méchants qui ont envahi le bar (il faut en effet préciser qu'on n'y trouve aucun touriste néerlandais, c'est limite si c'est pas un open-bar là-dedans). Et comme pour rendre l'histoire deux fois plus magique, Pia reprend la chanson. Balèze, du tac au tac, elle répond à Jermaine qui a l'air d'être étonné, mais sans plus. En même temps c'est un peu un tube cette chanson.


Quand Pia Zadora met son coeur à l'ouvrage, on le sait.

Seulement, là encore, ca ne plait pas trop aux monsieurs en blanc. L'un deux vient donc prendre Pia par l'épaule, pour lui rappeller que ça va, c'est bon, ta chanson tu la chanteras plus tard mais viens donc ton diabolo menthe va refroidir. Jermaine est un peu agacé, enfin ça le vénère tu vois tac-tac. Du coup, quand les jeunes loubards blancs sortent du bar, il est déjà agenouillé au mur, toujours chantant, criant même aux oreilles de Pia qui sort la première. Du coup, Pia, qui est quand même pas venu pour un diabolo-menthe, prend la peine de se retourner et même d'écarter du bras le Monsieur qui conduit la moto (va falloir lui donner un nom à celui-là).

En deux secondes, Jermaine est monté sur un muret, qui lui permet de surplomber toute la scène, et de voir passer les méchants, les vilains, bouh. Et puis comme c'est un artiste, il claque des doigts pour battre le rythme, ce qui ne manque pas d'attirer l'oeil expert de Pia, qui elle, c'est sur maintenant, à littéralement fondu sur le jeune homme. Elle se défait alors des mains du meneur (le mec qu'à pas de nom, là) et s'en va, à travers les ruelles des ruines où habitent les amis de Jermaine. Pas besoin de dire que Jermaine jubile. Oh, il jubile Jermaine, ça le fait marrer, la vache. Pia, elle, est partie dans un coin tranquille pour faire onduler son corps qui chante toujours cette superbe chanson. Elle ressent la chanson, c'est presque aussi beau qu'une audition de La Nouvelle Star.


En tout cas, lui, ça l'a bien fait marrer.
Bon, alors là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le diabolo menthe. C'en est trop pour les méchants, va falloir régler les comptes avec Jermaine et ses amis. Alors qu'ils s'arment d'objets terriblement contondants comme des bouts de bois, un des potes de Jermaine execute un saut pieds joints du haut de la deuxième marche de l'escalier, un truc de malade que Bruno Vandelli aurait apprécié. En face, les blancs sont prêts à répondre à ce terrible affront, mais c'est sans compter sur Pia, qui arrive de nulle part pour s'interposer entre les deux bandes et nous priver d'une superbe rixe. Jermaine, c'est un peu la star, alors il ne va pas s'empêcher de faire pareil, en posant délicatement la main sur l'épaule d'un de ses potes qui avait déjà armée sa planche cloutée. Les deux s'avancent alors pour réaliser, en même temps qu'ils chantent un refrain de folie, une chorégraphie de folie, imitant à merveille les plus belles sérenades des animaux. Une sorte de drague tout en déhanché encore une fois, mais qui porte ses fruits.

En effet, voilà Pia et Jermaine partis dans une folle course, main dans la main, laissant face à face les deux bandes rivales (qui, on l'imagine, ne se sont pas génés pour se latter hors caméra). Et pendant que nos deux idoles chantent nez contre nez comme pour une mauvaise pub pour du dentifrice, les blancs descendent les bouteilles et fument des trucs de tarés comme du tabac dans le bar (on constate alors qu'il n'y a quand même pas grand chose à faire dans le coin, d'où l'interêt de se friter, ça occupe). Pia et Jermaine, eux, ils s'en foutent bien : il l'a emmenée sur une de ces motos supersoniques, franges au guidon, pour une chevauchée de malade, tout en chantant bien évidemment. Mais ça ne peut pas se terminer ainsi, et les blancs, plein d'orgueil, prennent eux aussi leurs motos pour, sans aucun doute, rejoindre nos deux fuyards. On remarquera au passage qu'il ne manque aucune moto, bien que Jermaine en ait empruntée une. Ou alors, tout le monde a la même moto, et bon, c'est plus la peine de faire des clips, moi je dis que je suis champion du monde de cueillette des champignons avec les pieds, j'veux dire, fait des limites quoi, sinon on s'en sort plus.


Non mais quand on vous dit qu'il y a de l'action...
Et la nuit tombée, après que Pia ait fait le tourniquet dans les bras de Jermaine et que les méchants blancs n'aient même pas pris la peine de rattraper les deux djeunz et préférant se retrancher dans une espèce de ruine 'achement bien éclairée, nous voilà arrivés par un mystérieux mystère dans un petit jardin sombre. Enfin, disons que c'est un coin de verdure, avec un arbre et un feu, pour l'ambiance. On voit aussi que comme la nuit est tombée, la moto, aussi vieille soit-elle, a une bonne endurance. Bref, c'est bien trop de questions pour nos deux amoureux, qui se mettent à entonner un enième refrain, jusqu'à ce que viennent les interrompre le meneur des blancs, le monsieur avec son foulard sur la tête, tapant sur l'épaule de Jermaine pour lui envoyer en plein visage une mandale majestueuse.

Bon alors là, inutile de préciser que ça ne plaît pas du tout à Jermaine, mais alors pas du tout. Et malgré les maigres tentatives de Pia pour repousser son presque ami blanc, rien n'y fait : nous voilà face à une bagarre digne des plus grands films... de bagarre, tout simplement. C'est LA scène mythique du clip, celle qu'il faudrait garder s'il ne devait en rester qu'une : on assiste à un étalage de coups plus improbables les uns que les autres, des sauts à pieds joints, des voltiges aériennes avec appui sur arbuste, des coups de poings répétés dans les abdos du méchants dans un style Maniac des L5, des coups de genoux dans le ventre, des coups de poings à-côté-mais-presque, des volées dans le vide juste pour impressionner, bref, un truc qui en impose. Et voilà, alors que Jermaine allait assener le dernier coup au méchant à terre, Pia revient, annoncant l'arrivée de tous les méchants. Du coup, les copains de Jermaine se ramènent aussi et font comme à la recré, ça cogne partout, et même Pia se rebelle contre l'autre fille de son groupe.


Les bagarres sont dignes des clips de Johnny Clegg.
Et même si la bagarre ne determine pas de vainqueur après pourtant une bonne dose de cascades de tous les côtés dans une effusion d'eau (restons corrects), le message du clip est clair : il n'y a pas de couleur pour l'amour. C'est beau, c'est vrai. Jermaine et Pia ont compris de suite qu'ils étaient fiats l'un pour l'autre, mais leurs clans ne sont pas de cet avis, et c'est ainsi que chacun repartira de son côté. Et pourtant, oui, pourtant, rien ne les séparera jamais dans la tête du dedans du crâne, un peu comme une fin romantique de chanson de Dorothée, l'amour est toujours là et passe au-delà des couleurs. La vache, faudrait peut-être que j'arrête de regarder des clips pourris moi.
Écrit par mbfcs2 | Publié le 09 novembre 2005


Commentaires battus
Posté par El_ChiCo, le 14.11.2005 à 00:00 [#1]
pas mal le jeu de mot du motard...
Posté par mbfcs2, le 19.11.2005 à 00:00 [#2]
Alors toi tu trouves rien de mieux que de réagir sur le seul truc qui ne fait pas partie de l'article... :)
Posté par floran, le 25.01.2006 à 00:00 [#3]
ou a ete tourner le clip
Posté par mbfcs2, le 26.01.2006 à 00:00 [#4]
Sur des plages aux Etats-Unis, je crois. M'enfin bon !
Posté par mbfcs2, le 26.01.2006 à 00:00 [#5]
(et on dit siouplé quand même)



kikoo :)
Posté par ambrine, le 02.02.2014 à 07:12 [#6]
Bonjour, le clip a été tourné à Sperlonga (LT), en Italie...
Ambrine
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