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Le Grenier du NazeJournal

C'est toi café ça ?
Une histoire filtrée

Vous avez sans doute vu cette pub virale qui tourne depuis quelques temps, dans laquelle Arnaud, un trentenaire à l'allure plutôt cool, s'invite chez ses contacts Facebook afin de voir s'ils sont vraiment amis dans la vraie vie de vrai. L'idée étant plutôt sympa, j'ai eu envie d'y jeter un oeil, et d'aller sur la page YouTube pour voir un peu plus loin comment était réalisé ce truc. Bordel, ce début ressemble trop à un article sponsorisé, j'aurais du y penser.


La prochaine campagne de pub de Nescafé mettra en scène des maracas.


J'aurais pu choper du café, puisque cette opération est évidemment lancée par une "grande" marque, à savoir Nescafé. Eh oui, Arnaud ne va pas rendre visite à ses amis pour seulement leur passer le bonjour ou pour voir si Martine de la CM2 est toujours aussi bonnasse (et accessoirement célibataire), évidemment. Il débarque pour leur offrir un café. Ouais, un café. Équipé de plusieurs caméras, il vient frapper à la porte de ses contacts, deux mugs Nescafé à la main. Ah, on peut pas le rater, la marque est écrite bien en grand, sur le mug, face à la caméra. C'est presque aussi bon que quand on arrive avec des Paniers de Yoplait en guise de dessert. Maintenant, on attend avec impatience que les gars de chez Le Trèfle aient la même idée.

En fait, si je me suis laissé tenter, tout en sachant qu'il s'agissait forcément d'une mise en place publicitaire, c'est que l'idée me paraissait plutôt bonne. Rendre visite à ses amis Facebook à l'improviste, quand le réseau social reste le dernier lien avec eux, ça peut donner lieu à des situations cocasses. Forcément, j'imaginais un peu ce que ça pourrait donner de mon côté. Parce qu'heureusement que Facebook permet d'ajouter plus que nos amis proches : il en reste tellement qui n'ont juste jamais pris le temps de trier leur liste d'amis, ou pour qui une photo à Noël et une publication avec un jeu de mot foireux est tout juste tolérable (vous en voulez un ?). Entre ceux qui m'ont ajouté parce qu'ils ont ripé sur mon nom, ceux qui m'ont dans leurs amis parce qu'ils ont ajouté toute la classe de 4eF, ceux qui ne m'ont jamais vus et ceux qui n'ont pas envie de me voir, la liste des contacts qui me foutraient la porte dans la tronche est large. Il va être content le gars qui m'a ajouté pour se marrer du vide intersidéral de mes posts... Et je ne compte pas les "Ah merde mais j'ai confondu, c'était pas toi que je voulais ajouter, je me disais bien que t'étais plus mignon y a tout juste deux ans".

Mais bon, admettons qu'Arnaud soit super hype, qu'il béneficie d'un large panel de gens super tendance absolument immanquables. Ces gens sont d'ailleurs répertoriés sur la page YouTube de l'opération, avec une petite vignette et un court descriptif qui te dit "clique, cliiiiiiiiiique" avec insistance. A chacun de choisir celui qui lui parle le plus, entre l'ami d'enfance jamais revu avec lequel le plus grand fait d'armes remonte à une balle au prisonnier gagnée au forceps face à Éléonore F. et Gaétan G., la fille mystérieusement sexy qui n'a que véritablement que son avatar estampillé duckface de potable (et qui date d'il y a 4 ans), ou encore l'artiste internationalement connu de son quartier. La première rencontre proposée fonctionne d'ailleurs plutôt bien : la jeune femme, enceinte, s'est retirée de Facebook récemment. Le moment est plutôt réussi, les échanges sont vraisemblables, et le clin d'oeil à Nescafé est discret, comme il faut.


Bonjoure Mademoiselleu, c'est pour réparer la cafeutière.


Parce que c'est là que le bât blesse. Après avoir été séduit par ces premières vidéos, voilà que ça devient un peu n'importe quoi. En fait, tout est pretexte à montrer que Nescafé, c'est un peu la drogue de l'amitié, tu vois. Limite un Nesquik c'est sympa, mais le Nescafé c'est top. Et voilà qu'Arnaud débarque à Saint-Raphaël, rencontrer un ami d'enfance. Apparement, pas de soucis de trajet, Arnaud a sans doute beaucoup de RTT en stock. Alors, on va pas la jouer surpris, les rencontres sont forcément un peu mises en scène. Déjà parce qu'Arnaud a réussi à trouver les adresses de tous ses contacts Facebook, quand bien même il ne connait qu'un pseudo pourri. Ah oui, pour le coup, les standars Facebook ont été respectés, et Arnaud aussi a des "Ju Lie" et des "MaTThIeu MaTThieu" dans ses amis. Et puis, même à arriver à l'improviste, il ne trouve jamais porte close.

Mieux ! Personne n'est décoiffé, tout le monde est en pleine forme et ravi. Tout le monde reconnait Arnaud, pas plus effarouché que ça que le gars se pointe avec trois caméras et deux mugs de Nescafé. Pas un mec qui vient de recevoir sa facture EDF, pas un mec qui a une gastro. En même temps, ces gens-là n'ont a priori pas grand chose à faire de leur journée, puisqu'ils sont toujours tout seuls et que leurs baraques sont nickel. Ici, Arnaud aurait déjà du passer les portails (paye ta surprise), puis aurait attendu un peu que je débarasse les fringues sales du canapé pour lui faire une place. Là, le niveau d'étonnement subit l'effet "Stéphane Plaza" : celui où on se rend compte que c'est bizarre que le caméran soit déjà dans l'appartement que Stéphane Plaza découvre pour la première fois.

Mais admettons, on ne va pas se plaindre de ne pas voir Arnaud se planter de maison ou faire la petite commission. Le truc le plus génant et qui m'a flingué la bonne idée, c'est qu'au fur et à mesure des rencontres, tout part en vrille. Ca commence avec cette demoiselle qu'Arnaud présente comme une artiste. En gros, la demoiselle écrit des chansons, c'est ça que ça veut dire. Et voilà que les deux se mettent à écrire une chanson, comme ça, sur un coin de table. En buvant un Nescafé, bien sur. Alors, on le voit venir de loin, mais loin-loin-loin, limite on se crorait sur la rade de Dunkerque tellement on voit loin. Après avoir pondu deux rimes riches (together / forever), débarque l'idée de génie : "we take a coffee together". Allez, dans ta face l'idée inattendue. C'est vrai qu'avoir décidé d'écrire les paroles en anglais, ça limitait les risques de rimes avec "Nescafé". Mais là, c'est juste pas du tout possible. Remarque : avec Nesquik, y avait beaucoup plus de grain à moudre.


Sauras-tu deviner quelle marque est à l'origine du concept ?


Et que dire d'Agathe, l'hotesse de l'air, qu'Arnaud va rencontrer directement à la sortie de son vol à l'aéroport de Pau. Bien sur, Agathe n'avait vraiment rien de prévu, elle est toujours sur du long courrier mais est fraiche comme du bon pain (rah les effets de la pub). Mieux que ça, pour vaincre la peur du vide d'Arnaud, Agathe l'emmène faire un saut en parachute ! Oui, c'est vrai que moi quand je sais pas quoi faire, je débarque à l'aérodrome et je me fais un petit saut, comme ça, pour la déconne. En plus ça dérange pas les gars que je me pointe sans rien demander. Bon, par contre, ils ont du leur dire que sauter avec du Nescafé, mis à part marroner autre chose que le slip, ça servait pas à grand chose. Qu'en tout cas ça serait pas super visuel, quoi.

Au final, on s'étonne que quand Arnaud rencontre Jvan (dont le nom de famille n'est pas "touhadeuzeuro"[1]), le père artiste d'un ami avec qui il participe à la conception d'une peinture, il ne taggue pas en gros "Nescafé" en plein milieu. Que quand il rencontre Aurélie, devenue adepte du yoga, il ne prenne pas "petit grain à moudre" comme nom spirituel. Les gars de l'agence du pub ont du se rendre compte que la marque était presque passée au second plan, et je m'étonne qu'Arnaud n'ait pas renversé son café sur une moquette pour montrer qu'il était encore meilleur, ou qu'il ne soit pas allé rebaptiser le "Nescafé de la gare", ce qui aurait été lolilol pour le coup [2].

Pour être tout à fait honnête, certains plans de coupe peuvent laisser penser que Machine a pris le temps de débarasser ses Figolu de la table et que Truc a enfilé un jean plus potable que son calbar. Marianne, son amie d'enfance, reporte même une invitation à l'extérieur où on verra quand même une caméra sur la tête d'un poney, on est pas loin de l'extrême là. Quand à son ex, elle lui propose d'être le parrain de son futur enfant. Ah, il va être content le papa. Notons quand même que Audrey, cette ex, est une des rares à qui il ne propose pas de revenir dans le passé en faisant "comme avant"... Ou alors on ne l'a pas vu. Il y a déca, comme ça...

Enfin voilà, si on met de côté ces petites astuces, on peut quand même souligner cette bonne idée. Bordel, c'était déjà eux qui faisaient prendre un café au couple divorcé... Allez, je vais partir à la rencontre de mes lecteurs, ça va bien me prendre un petit quart d'heure. Chériiiiiiiiiiiie ?
Notes du bas de la page (ou un peu avant)
[1] Il m'avait semblé vous entendre demander un jeu de mot foireux.
[2] Promis j'arrête.
Écrit par mbfcs2 | Publié le 01 mai 2013


Commentaires battus
Posté par 4., le 23.06.2013 à 15:34 [#1]
Je pense que le "spectacteur" veut un truc-bien-cousu-tout-propre-et-qui-finit-bien du coup cet Arnaud - by the way so charming ! - nous le rend bien avec ses petites vidéos !
Maintenant de là à dire que demain j'irai m'acheter du Nescafé...
4.
Posté par mitcxYepp, le 22.09.2013 à 16:48 [#2]
Pas facile a faire quand même, il faut avoir une tonne de potes !
Ajoutez votre prose ! (lâch t komm)
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