Originaires de Ronchin (wesh Big Up), c'est à l'Aéronef que Skip The Use avait donné rendez-vous aux Lillois, et plus généralement aux Nordistes. Et c'est peu dire qu'ils semblent avoir goûté à ce retour aux sources. Ambiance survoltée, public chaud comme la braise (entre 10 et 12°C donc, on est à Lille), la soirée aura été riche en sensations.
La première partie est assurée par les Rennais de
The Popopopops, qui nous balancent une indie pop que n'aurait pas reniée
Ocean Of Love Noise. Ces quatre jeunes gens donnent tout pour faire monter la température, et finalement on se laisse facilement prendre au jeu. Le clavériste s'est fait la gueule de
Morten Harket (on a les références qu'on peut) et nous fait des gestes pour nous inciter à reprendre en choeur. L'Aéronef, pas décidé à tirer la gueule ce soir, ne se fait pas prier. Le groupe fait plutôt plaisir à entendre, et assure bien son rôle de mise en route, alors que même le batteur, sorte de sosie du Nord-Pas-de-Calais d'Alex Turner (on a vraiment les références qu'on peut) vient même au devant de la scène. Bref, osons le mot qui claque : cette première partie était
guillerette (j'avais prévenu).
Il suffira que le logo de
Skip The Use apparaisse sur la scène encore en préparation pour que le public réagisse. Et l'entrée des Nordistes ne fera qu'amplifier l'ambiance : les premières notes de
People In The Shadow résonnent que les déjà le public sautille dans tous les sens. On sent d'un coup toute la proximité des gens du Nord...
Setlist
Intro
People in the shadow
Antislavery
Give me your Life
P.I.L
Fallin
Cup of Coffee
Miror
Do it again
Enemy
She's my lady
You are
Don't Want to be a star
Ghost
Hell parade
Bullet in my head
Song 2
Bastard song
Les chansons de
Skip The Use sont telles qu'elles sont taillées pour le live : refrains à reprendre en choeur, explosifs à souhaits pour promettre au public d'avoir à sautiller, au bas mot. Ici, on semble être venus en connaisseurs, les chansons sont déjà intégrées depuis longtemps par une partie de l'Aéronef.
Le chanteur, Mat Bastard, ne se prive pas d'assurer le show entre les chansons dans une presque imitation vocale d'Éric Judor (on a toujours les références qu'on peut), alors que Jay assurera les contre-sketches à destination du public. Mat ne manquera pas de jouer avec "son" public en lui demandant de donner tort à ceux qui le plaignent de venir d'ici, DU NORD. Il annonce même "la guerre" en organisant des transhumences gauche-droite mortelles, mais le public n'aura vraiment pas besoin de ça pour rendre la pareille à un groupe qui donne tout sur scène. On aura même le droit de danser "comme des blacks", mais bon, faut pas déconner, reprendre en choeur
"Nous sommes les Lillois, et nous allons gagner", c'était trop pour moi (j'aime pas mentir).
Les chansons de l'album
Can Be Late s'enchaînent sans temps mort, avec toujours autant d'efficacité. Mat sort même sa... guitare sur des titres comme
Cup Of Coffee, et le groupe renvoit une incroyable énergie.
Skip The Use effectue même un retour complet à ses racines pour attaquer les titres du premier albumn, en se rappelant aux années
Carving, groupe formateur aux accents bien plus punks, au temps où
"Jay avait encore des dreads". C'est le moment choisi pour terminer cette première partie avec leur tube
Ghost, qui est loin d'être ma préférée à vrai dire...
Le rappel sera l'occasion d'embraser une dernière fois l'Aéronef. Toujours issues du premier album de
Skip The Use,
Hell Parade assure le préchauffage avant la géniale
Bullet In My Head qui finit s'épuiser le peu de jambes qu'il nous reste. Comme un classique, c'est la voix qui donne ses derniers efforts sur les "woohoo" de
Song 2 de
Blur, avant de voir le groupe terminer aussi fort qu'il n'avait commencé sur
Bastard Song. Une chose est sûre, ces mecs là sont des vraies bêtes de scène : pour avoir réussi à me faire décoller les pieds, il fallait se lever tôt. (insérer ici votre jeu de mot avec
Can Be Late)