Soyons clairs d'entrée : aller voir The Subways en concert, c'est avant tout l'assurance de prendre une bonne décharge de décibels et d'adrénaline. Pour la sortie de leur nouvel album Money & Celebrity, les trois Anglais (des Anglais en "The", pfiou) sont donc venus embraser le public du Grand Mix de Tourcoing (du rêve, du rêve), pour la première date Française de cette nouvelle tournée.
La première partie est assurée par deux groupes Français, eux aussi en The.
The Dancers tout d'abord, au système de jeu identique à celui des Subways : ligne d'attaque avec la fille à droite / le garçon à gauche, le batteur gardant les buts. En fait, c'est tout ce qu'on aime bien dire sur un groupe : c'est sautillant, c'est sympa-youpi, c'est quand même très pop british à tous les étages et leur joie est communicative.
The Dukes, eux, sont un peu plus sombres et lourds,
Setlist
Oh Yeah
Young For Eternity
Obsession
Alright
Mary
We Don't Need Money To Have A Good Time
Pop Death
Shake! Shake!
I Want To Hear What You Have Got To Say
Rock & Roll Queen
Celebrity
Kiss Kiss Bang Bang
Turnaround
With You
Kalifornia
At 1 AM
It's a Party
ambiance rock plus stylée, moins accessible au début mais très vite emballants avec leur énergie. En tout cas, deux premières parties qui, c'est finalement assez rare, n'ont rien eu de désagréable, bien au contraire.
La salle du Grand Mix fleure bon l'ambiance des petites salles, avec son public connaisseur proche de la scène, idéale pour le trio Anglais. Car la réputation des
Subways s'est faite dès leur premier album
Young For Eternity, et est plutôt tenace : les chansons sont envoyées, courtes, faciles mais souvent efficaces, et le plus souvent articulées sur la base d'un duo onomatopée + riff. Depuis, on ne cachera pas que le groupe a du mal à se renouveler sur les deux albums suivants. Tant pis, on y trouve quand même de quoi se satisfaire en rock ado primaire.
Alors quand les trois débarquent sur scène, c'est sans surprise que le groupe démarre avec du connu, du tubesque :
Oh Yeah puis
Young For Eternity, déjà repris par la salle. Voilà ce qu'on aime chez eux : l'esprit facile de leurs chansons est totalement assumé en live, et Billy, le chanteur, a une telle énergie qu'il est difficile de lui résister. Il n'hésite pas à jouer avec la foule, cultive son français et a apporté de la bonne humeur pour tout le monde. Et si Josh, le batteur, reste au fond de la scène, Charlotte ne manque pas une occasion de lancer sa chevelure un peu partout au gré de ses zig-zag quand elle n'assure pas les choeurs (en gros, les "Oh yeah").
Les chansons du nouvel album s'intègrent finalement bien au concert, en particulier le dernier single en date
We Don't Need Money To Have A Good Time. Mais elles n'ont rien de comparable avec le succès rencontré par les incontournables
Mary,
Rock & Roll Queen ou
With You, où Billy n'hésite pas à faire chanter des pans entiers au public. Il invitera même la foule à former un cercle ou même, lors du rappel, à l'accueillir lors de son slam. Le rappel sera d'ailleurs une dernière occasion de faire participer le public dans une session de cris, finalement parfait résumé de la soirée : ici, on laisse son cerveau à l'entrée. Tout est bon pour profiter de l'énergie du groupe, et tant pis si ça passe par une régression à l'état d'ado boutonneux ravi d'enfiler des fringues trop grandes pour lui et qui trouve génial de ne pas nouer ses lacets.