Bon, autant être clair tout de suite, l'objectif principal de notre venue à cette huitième édition de Rock en Seine était d'assister au set des Queens Of The Stone Age, formation plutôt rare en ce moment, notamment à cause de l'aventure Them Crooked Vultures qui a accaparé Josh Homme, le chanteur des QOTSA, depuis plus d'un an. Bref, le reste de la journée - puisque nous n'avons pas poussé le vice jusqu'à faire le week-end entier, et c'est fortement dommage quand on sait combien le concert du vendredi de Blink 182 a été épique - ne sera que du bonus. Du bon bonus quand même, c'est pas non plus la fête d'anniv de Tata Jacqueline.
Même pas un souci pour se rendre du côté du Domaine National de Saint-Cloud, on se prendrait presque pour des rois à aller se garer dans des allées forestières sur les hauteurs de méandres pavées si seulement on n'avait pas qu'une Corsa (oui mais elle lit les CD). Une petite marche, tout en descente, le temps de se dire qu'il faudra remonter tout ça le soir même, et nous voilà arrivés sur le site du festival. Repérage des lieux, et à peine une dizaine de minutes pour retrouver, dans un style "où est Charlie" (sauf que le Charlie en question est grand et barbu), les joyeux lurons qui nous accompagnerons pour la journée. Un score total de quatre couples formés via MMQ,
salut les geeks.
Alors que
K'Naan - pas le Barbare, termine de son côté ses mélodies estampillées Coca-Cola, on attend l'arrivée des Gallois de
Stéréophonics. On n'en n'attend pas grand chose, on sera servis. Non pas que ça soit désagréable, on n'arrive même pas à dire pourquoi on ne rentre pas dedans. Le set est varié, on y reconnait même quelques chansons depuis notre niveau de novice (ah bah avec toutes ces nuits passées devant les clips de M6, j'aurais été déçu de rater
Dakota), le soleil est même au rendez-vous. C'est presque trop incroyable pour être vrai, et c'est sans doute pourquoi le groupe décide de se retirer au bout de 35 petites minutes, eh oh, c'est fatiguant de jouer en plein cagnard Parisien.
Il fait si chaud - presque 20°c, on hésite à se mettre en t-shirt - qu'on se sent obligé de faire les 20 minutes d'attente règlementaires pour dépenser 8 euro de Coca (soit une 50 de mL) sur fond de
Two Door Cinema Club, les Vampire Weekend de cette année (on peut remonter la filiation assez loin comme ça). Leur set finira d'accompagner notre sit-in qui se prolongera jusqu'à 19h, nous laissant apprécier les vocalises farfelues de
Jonsi (on s'est inquiétés, on pensait qu'il s'était fait mal, mais au bout de 5 minutes, il nous a fallu nous rendre à l'évidence, ce n'est que de la musique hype). On n'en aura même oublié d'aller voir
Paolo Nutini, oh bah ça alors.
On se dirige alors vers la scène où se produisent les
Queens Of the Stone Age. C'est déjà bien rempli, mais on ne sera pas trop loin ; il est malheureusement acquis
qu'à 1m65 du sol, seule la première rangée offre une vue correcte de la scène. Le réalisateur et ses cameramen jouent avec les écrans géants : un plan sur un verre reçoit une ovation (r3b3lz), des éclats de rire pour un t-shirt "et toi tu rentres comment ce soir ?", des huées pour un spectateur qui avait eu le malheur de se trouver là, une ovation pour... ah bah tiens, on regardait la télé, on les a pas vus entrer sur scène. Josh Homme en dégage avec sa dégaine de crooner dans son énorme blouson. Le début de Rated R y passe, entre
Feel Good Hit Of The Summer et
The Lost Art Of Keeping A Secret, deux titres à en cramer un tweet. Le public semble connaisseur, ça saute de partout sur
Sick, Sick, Sick, et le groupe s'offre une petite accalmie avec
Long Slow Goodbye après que Josh Homme ait marmonné un "Burneuwich" qui se transforme en un "
Burn The Witch" de feu (blague niveau 1). J'ose en attendre un peu plus quand Little Sister retentit ; le set se termine au bout d'une heure sur, enfin, des titres de
Song For The Deaf,
Go With The Flow, "a song that everyone knows" :
No one Knows, et finalement
A Song For The Dead. Au moins, on sera venus pour ça, et on sera tout sauf déçus.
Jurisprudence "Tiju" à Solidays avec The Subways, le groupe attendu passé, le reste de la journée est moins motivante, et c'est pourtant dommage : à l'autre bout du festival joue
LCD Soundystem, un groupe auquel je ne me suis jamais intéresse que de loin, à un Tribulations près. Las, ce sera encore le cas cette fois-ci, la foule étant tellement compacte que je ne distingue James Murphy entonner
Daft Punk is Playing At My House ou
Drunk Girls qu'à travers deux branches d'un arbre. On restera dans les parages pour profiter du concert sur les écrans LCD, justement. Trop d'hésitations, trop de tentations Haribo, on laissera filer le concert de Massive Attack pour la petite scène de l'Industrie (qui peut accueillir jusqu'à 10000 spectateurs officiellement, tout comme moi je peux faire rentrer 300 personnes dans ma chambre, j'imagine) et la folie punk de
Jello Biafra (ex-Dead Kennedys)
& the Guantanamo School of Medicine. Bon, on voulait surtout accompagner la petite bande, deux chansons nous suffiront largement, il est tard, ça va pas de faire autant de bruit.
Goûts de luxe, c'est adossé à un arbre que j'enfile quelques bonbons au fond de la foule de
Massive Attack. On avait peur du rendu en live, mais on est bien loin de tout ça ; on profite, et finalement on n'attendra même pas la fin, quel blasphème...
Teardrops résonne au loin, on hésite à quitter le festival ; un dernier retour, et finalement, on préfère partir sur une bonne note : bien nous aura pris, la voiture s'étant cachée un peu plus loin que prévu, et le parcours de retour jonché de déviations qui nous feront passer devant le site de... Solidays. ce soir, c'y était soirée mondaine et Smart pour tout le monde. Désolé, on n'est pas invité. On a du Queens Of the Stone Age dans le lecteur CD de la Corsa, mec. Dans la tête aussi...