On ne change pas une équipe qui gagne : il y a deux ans, pour se faire connaître, les quatre américains de Vampire Weekend avaient misé sur un bouche à oreille sur le web ; opération réussie. La sortie du premier extrait de leur album à venir début janvier 2010, Contra, aura elle eu le droit à un compte à rebours plus ou moins énigmatique. Ce titre, Horchata, est depuis disponible en téléchargement libre sur leur site internet (http://www.vampireweekend.com/).
S'ils avaient connu le succès avec un premier album éponyme (plus de 100 000 copies vendues), revendiquant malgré leurs origines des influences africaines sur lesquelles on aurait néanmoins passé une couche de pop anglo-saxonne, les quelques singles (A-punk, Oxford Comma) m'avaient fait l'effet d'un bonbon chocolat-camembert : on a envie de goûter tant qu'on sait pas, mais après ça laisse un goût amer. L'insupportable clip d'A-Punk avait conforté mon idée.


Et puis voilà Horchata. Alors, certes, c'est pas une révolution. La mélodie est enfantine, on n'en attend même pas grand chose, mais si c'est gentillet, c'est aussi rafraichissant. Et là, Vampire Weekend nous amuse avec une flore fournie de percussions, entre marimba et kalimba (pas de luna), mais aussi avec une multitude de couches qui se superposent et dont on attend de découvrir la prochaine. Alors, si ça sera sans doute pas suffisant pour nous réchauffer du temps pourri, ça aura au moins de quoi nous donner quelque chose à siffloter sous la douche.