In This Light and On This Evening, le troisième album des Anglais d'Editors, sortira le 12 octobre prochain. Catalogué en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire comme groupe de post-punk, comparé maladroitement à des groupes pionniers dont ils ont pu s'inspirer sans jamais chercher à jouer dans la même cour, leur dernier album en date (An End Has A Start) avait ajouté un peu de pop-mélodique à la noirceur affichée dans le premier opus (The Back Room).
Voilà l'album qui fait peur, l'album de la maturité, l'album de la vérité, enfin le troisième album, quoi. Impossible de changer la voix de Tom Smith, si spéciale, aussi maniérée que grave et chargée ; pour évoluer, il fallait donc tabler sur un changement musical. Si on ne peut juger que sur le single en attendant la sortie de l'album, Papillon surprend : fond sonore de synthés avec ses nappes qui vont bien, gimmick répété à l'excès... on lorgne plus vers les groupes de synth-pop qui auraient invité Smith refoulant les basses et les guitares à l'entrée. Pas de noir, que du fluo.


Si le résultat final n'est pas pour me déplaire, il reste finalement assez éloigné de l'univers habituel du groupe, déroutant, et qui risque de perdre les habitués. Sauf qu'à changer de crèmerie, on change de comparaisons, et alors si Papillon reste un titre efficace, il ne reste qu'un titre pop qui ne changera pas la face du monde.


(tiens j'ai même pas fait de jeux de mots avec Papillon, je perds la main)