TRACKLIST1. Closer / 2. Crawl / 3. Sex On Fire / 4. Use Somebody / 5. Manhattan / 6. Revelry / 7. 17 / 8. Notion / 9. I Want You / 10. Be Somebody / 11. Cold Desert /
La curiosité est un vilain défaut que j'ai. Déjà, quand à la FNAC, je regardais les rayons remplis de comiques Antillais, je ne pouvais m'empêcher de penser que quelque part ils étaient super connus alors qu'ici, personne ne les connait. Vous ne voyez aucun rapport avec cet article, et pourtant, il y en a un. Si j'ai toujours suivi les Kings Of Leon via leurs singles, je n'ai jamais été jusqu'à me plonger dans leur discographie. La faute, sans doute, à un côté affiché comme trop rock pur au départ, bien que les singles du dernier album Because Of The Night me plaisent déjà plus.
Mais il ne m'a fallu que deux écoutes pour tomber amoureux, il va falloir vous y faire, du single
Sex On Fire. Si ce titre n'a rien d'original ni d'exceptionnel, la voix du chanteur Caleb Followill que j'apprécie beaucoup m'a fait franchir le pas pour écouter en entier un album des quatre de Nashville. Pourtant étiquetés, du moins à mon oreille, comme
Classic Rock, l'origine géographique aidant, et successeurs dans l'esprit de groupes comme Led Zeppelin à une modulation de talent près, il y avait de fortes chances que je trouve ça chiant. Le petit lapin avait beau me prévenir, il a quand même fallu que j'y glisse les doigts.
Closer, le premier titre, est plutôt encourageant, avec des effets sur une guitare lancinante, un rythme oscillant, une voix bien placée et rocailleuse sans surjouer, le tout sur un thème complètement linéaire, mais qui rend justement le morceau intéressant, dégageant une atmosphère presque noire (on va dire gris foncé).
Crawl, futur single, remet les choses à plat, avec des guitares presque saturées pour un riff supra répété, supra classique et qu'on jurerait avoir supra entendu dans d'autres chansons. Là encore linéaire, le chanson aurait pu être écrite il y a 30 ans, les arrangements en moins. On se dit qu'une chanson comme ça, passe encore, mais que tout un album comme ça, ça va pas être possible.
Passé le terrible (j'avais prévenu)
Sex On Fire,
Use Somebody reprend le schéma ultra-classique avec des refrains pas trop éloignés ; un thème qui revient plus qu'à son tour, quelques pseudo choeurs et des bons arrangements, un bon emballement et emballage final sur un solo à l'eau, pour un single qui passe bien mais qui, là encore, ne décolle pas vraiment. On commence à sentir que toutes les chansons sont calquées sur le même style, et ce
Use Somebody est une ouverture à la suite de l'album un peu plus brouillonne et compacte.
Notion et ses
"Don't Knock It" (
Don't Knacki ?) répété à outrance et qui partait pourtant d'une bonne idée,
I Want You avec ses claves (si, je suis sur que c'en est ! [
1]) et son petit côté
années 80 Mélissa Métisse d'Ibiza,
Be Somebody qui veut faire de l'électro tribal mais sans machine, avec des riffs qu'on croirait avoir entendu trois minutes avant dans un
17 qui nous avait gratifié d'un petit bonus mélodique au niveau du refrain pas dégueulasse,
Revelry qui a des accents country qui nous pousseraient presque à coller des franges à nos t-shirts, ou encore
Manhattan qui afficherait presque un thème joyeux, mais pas trop parce que faut pas déconner, tout ça fait aussi bloc que ce paragraphe.
Au final, si on prend les chansons une par une, toutes sont assez agréables à écouter. Mais si on écoute l'album d'un bloc, on est franchement incapable de distinguer les chansons tant elles se ressemblent et sont basées sur des schémas similaires, avec souvent un gentil solo final et ses trois minutes vingt réglementaires. On a parfois l'impression d'écouter un ep ou un maxi avec des remixes pas plus longs qu'un bras de Passe-Partout. Pas déplaisant pour autant, avec un son vraiment bon et une voix qui, même si on dirait qu'elle est capable de nous balancer un
"Hey Cowboy Hi Yah !" à tout moment, correspond bien à l'ambiance générale, on reste sur notre faim, comme si on attendait à jamais que ce
Only By The Night décolle.
Le dernier titre,
Cold Desert, porte assez bien son nom puisqu'on a l'impression de traverser une place sans vraiment être réchauffé, ce dernier morceau étant pour moi vraiment faible, et, comble de bonheur, flanqué d'un bonus track vraiment dispensable. Au final, c'est un album à ressortir de temps en temps, ne serait-ce que pour sa bonne première partie où se nichent les singles. Quant à la deuxième partie, elle ne fera que confirmer mes pressentiments sur l'univers des Kings Of Leon...
Clip
Sex On Fire
Notes du bas de la page (ou un peu avant)[1] Merci Kev