TRACKLIST1. Girls & Boys / 2. Kalifornia / 3. Alright / 4. Shake ! Shake ! / 5. Move To Newlyn / 6. All Or Nothing / 7. I Won'T Let You Down / 8. Turnaround / 9. Obsession / 10. Strawberry Blonde / 11. Always Tomorrow / 12. Lostboy /
Si vous croisez quelqu'un qui semble calme et qui d'un coup exulte d'un "yeaaaaaaaah" puissant, rassurez-vous, il n'est pas pas malade, il est juste en train de chanter sur le dernier album des Subways dont il ne connait pas encore toutes les paroles par coeur, mais juste les fondamentaux. Avec Young For Eternity, en 2005, The Subways avait posé les hypothèses de départ, en commençant par le nom de l'album : du rock sans détour, de l'anglais scolaire, avec un peu de chansons plus gentillettes mais relevées avec des "yeah" gutturaux. Trois ans, une opération des cordes vocales et une séparation amoureuse plus tard, voici All Or Nothing, qui là encore résume bien le challenge du deuxième album casse-gueule.
Le premier single
Girls & Boys, balancé en téléchargement sur le site officiel, semblait confirmer les attentes : un refrain martelé accessible à des maternelles ("
Girls and booo-oooys"), mais une énergie de folie, un riff super efficace, Charlotte qui assure les choeurs et la touche de féminité
avec du poil sous les aisselles, Josh qui tape comme un fou pour tester la résistance de sa batterie, et Billy qui chante, crie, hurle. Si musicalement ça se pose là, le titre est
complètement jubilatoire, et c'est bien ce qu'on demande.
Depuis le début, le groupe joue la carte de l'énergie pour se démarquer, et on peut dire que ça marche. L'album fourmille de titres qui font
bouger la tête et vaciller la mèche. On jurerait que ce sont des chansons faciles à pondre, et pourtant on rentre dedans sans sourciller.
All Or Nothing attaque d'ailleurs sévèrement au cas où on l'aurait pas bien compris : après
Girls & Boys,
Kalifornia puis
Alright reprennent la même recette du refrain de deux phrases copié-collé sur un riff qui débroussaille les parties génitales, avec des "
yyeeeahhhh" distillés par Billy et, toujours, Charlotte (quel prénom !) qui fait la nappe de caramel pour que ce soit plus joli et que ça sente bon.
The Subways est à cataloguer parmi les groupes dont on n'a pas besoin de trois heures pour trouver le nom de la chanson. On n'a pas non plus besoin de trois heures pour pouvoir reprendre l'air.
Et on n'a pas non plus besoin de très longtemps pour savoir si on accroche ou pas. All Or Nothing referme d'autres titres bourrins, comme le single
Shake ! Shake ! où Charlotte prend un peu plus les devants mais où Billy a le dernier mot, ou plutôt le dernier cri rageur. Ça sert à rien, mais qu'est-ce que c'est bon...
I Won't Let You Down est du même acabit, et à la gueule d'un bon single avec un effort surhumain puisqu'elle comporte un pont ;
Turnaround attaque directement et envoie le pâté avec la gelée avec, change un peu du schéma habituel avant
un refrain Made In Subways, où Billy attaque les "
yeah yeah yeah yeah" accompagnant Charlotte au chant. Obsession vaut essentiellement pour l'énervement de Billy, plus que pour la tentative de mélodie sur un énième riff bourrinos. Quant à
Always Tomorrow, j'ai pas compris, entre un chant choral et des riffs dilués, j'accroche pas.
Mais là où c'est fort, c'est qu'au milieu de l'image de rock à cheveux à la limite du débile à l'unique riff, le trio a conservé la touche de douceur déjà présente dans le premier album. Enfin, c'est de la douceur en sueur, mais qui vient aérer et rafraichir l'ensemble de l'album, avec des accents folk comme sur l'excellent
Strawberry Blonde, seule chanson qui dépasse les quatre minutes, les autres se limitant péniblement aux 3 minutes réglementaires. On y découvre une voix de Billy plus mielleuse, on se prend un peu pour Tom Sawyer. Sans être niais, avec quand même un côté rock parce qu'on veut bien être sympa mais c'est pas du Christophe Maé non plus,
Move To Newlyn a presque des accents country où les "
hi ya" sont remplacés par des "
oh yeah", et le final
Lostboy, composé par Billy à lui tout seul, sans cris, sans batterie, sans effusion, ramène tranquillement le rythme cardiaque à la normale.
Le concert de Solidays l'a confirmé,
le domaine des Subways est de faire suer, de se défouler, sans chercher réellement s'il s'agit d'une double-croche ou d'un triolet. On envoie, on s'enerve, on crie, on remue de la tête, on s'amourache d'une demoiselle à la queue de cheval et surtout on n'oublie pas de déposer son neurone à l'entrée sous peine de migraine.
All Or Nothing propose donc un cocktail parfait pour lâcher du lest, avec des titres courts et qui envoie de la sauce Barbecue qui tâche, ponctué d'interludes à siffloter dans les champs.
Clips
Alright :
Girls & Boys :
Vidéos Live
Une entrée en matière (TiJu, pleure avec moi) :
Alright @Solidays 2008 :
Et en bonus, même si c'est de l'album précédent, une chanson pour notre best friend @Solidays 2008 :