Ce qui est sympa avec la fête de la musique, c'est que tout le monde peut chanter, y compris la personne la plus essentielle à ce bas monde : VOUS. Si, en temps normal, votre voisin aurait tenté de battre la mesure sur le radiateur pour vous montrer à quel point il est exaspéré de vos trémolos, ce jour-là, plus question de ça, c'est vous la star.
Et autant bien choisir ses chansons. Le NazeJournal s'est donc mis en quête de trouver cinq chansons qui vous permettront de dévoiler à l'ensemble du monde l'étendue de votre talent en une soirée. Du classique, de la voix, des aigüs, des sans arrêts ; la liste est bien entendue non-exhaustive, mais rythmera sans aucun problème n'importe quelle surboum foireuse avec les boîtes d'oeufs au mur (au pire, tu iras jouer avec Nagui, c'est pas grave).





[Les paroles] Cette chanson là est un régal à chanter. D'abord, il n'y a qu'un seul arrêt, et encore, il faut attendre pas loin de trois minutes pour avoir un répit. Et surtout, parce que c'est une chanson traitre : de prim'abord, on se dit qu'elle est super sympa, que c'est facile, et puis, merde ! mais il s'arrête quand ! il reprend, merde il s'énerve aussi, je dois faire pareil ? Eh bien oui, ce soir, la star, c'est vous.

Et puis, surtout, c'est une bonne chanson, c'est donc une bonne raison pour tenter de la chanter. Il y a des passages en anglais bouffé sympa. On vous dispensera quand même de la veste à franges et des bottes. Sinon, on pourrait comprendre le voisin.





[Les paroles] Il n'est pas question de ne vous faire chanter qu'en anglais. Certainement pas. Cette chanson de Starmania, interprétée par Daniel Balavoine, fera juste danser votre string en rond pour tenter de reproduire à la perfection ce refrain, partant de si bas pour aller si haut.

J'ai aussi un faible pour la version anglaise de Peter Kingsbery, vous m'excuserez de ne citer que cette reprise, mais faut pas déconner, quand même. Sur le même style, n'importe quelle chanson de Balavoine peut servir d'apéritif vocal (pour le guttural on vous fait confiance), tant les changements de voix sont verglacées.





[Les paroles] Au-delà d'être un tube des années 80 et un des meilleurs clips de l'histoire de la vidéo musicale (rien que ça), ce Take On Me est le cauchemar des cordes vocales. La voix de Morten Harket monte dans les aigüs comme si on égorgeait un petit chat sans défense. C'est dire à quel point c'est intense (je crois que ça résume bien en effet).

Le refrain est un superbe casse-gueule vocal, et pourtant c'est tellement amusant de chanter du A-Ha, que c'en est pas - et de loin - ma chanson préférée pour chanter sous la douche. En plus mes voisins l'aiment pas.





[Les paroles] Finalement, pas besoin d'inventer le clip : tout le monde a en tête cette scène de Jacques Brel, chantant Amsterdam à s'en époumoner. Le seul problème, comme toutes les chansons marquées par leur interprète, est de ne pas tenter de l'imiter. Vous reprenez l'accent québécois pour chanter du Céline Dion ? QUOI ? Parce que vous chantez du Céline Dion...

Papy Roger en profitera pour dire que des chanteurs comme ça, eh bah c'est bien dommage qu'il y en n'ait plus, tout ça c'est pognon et compagnie. Il sera fier de vous, tentant de suer votre kro sur votre front, criant à qui veut l'entendre l'histoire d'Amsterdam dont vous ne connaissez finalement que le club de foot et le produit hygiénique. Mais n'ayez pas honte à vous croire persuasif, si vous y croyez, ce sera déjà ça de fait.





[Les paroles] Là, c'est le fou-rire assuré (et vous excuserez le clip de 10 minutes). Même si on arrive à suivre la mélodie, voire la note, la plupart du temps, la tessiture suffit à rire pendant trois bonnes années. Et si en plus vous y associez la chorégraphie et la vidéo de Tonton René, c'est la première page sur FilmQuotidien assurée.

Il y a un gros match avec Ainsi Sois-Je, mais j'ai préféré choisir celle que je suis capable de chanter, parce que, au moins, sur celle-ci, je peux rigoler à constater que la qualité de ma voix vaut celle d'un poste à galène parasité. Gros souvenir des Alliage chantant sur le plateau du Hit Machine de Charly & Lulu, ça m'a tellement marqué que je m'en souviens encore. Lui y arrivait. Le mec d'Alliage. Oui. T'imagines bien qu'un truc comme ça, j'allais pas oublier.


Alors, sortez les micros, les boules Quiès et les vidéos. Surtout les vidéos. Enfilez votre costard à paillettes, ce soir, le roi de la mise en transe, c'est vous !