TRACKLIST1. La Folie Douce / 2. / 3. Finir Dans Les Journaux / 4. Dès Le Départ, Dès Le Début / 5. Le Niveau Des Mers / 6. Lâcheté / 7. Courage / 8. Nous Sommes Tous Une Ombre / 9. Les Calanques De Cassis / 10. Les Hommes Ordinaires / 11. (J'Ai Beau Tout Tester) Je Déteste Tout / 12. Je Suis Une Nuit De Tempête / 13. Mon Ivresse (A L'Autoroute A3) /
Il y a trois ans, on avait laissé les parisiens d'Elista avec leur premier album éponyme, bien vite élevé au rang d'album qui compte par la grande équipe du NazeJournal. Et puis les revoiloù, avec La Folie Douce, flanqués des producteurs de Ghinzu ou encore Placebo. On pouvait donc s'attendre au pire, voir Elista quitter une ambiance posée mais toujours intense pour un son rock plus pur mais pas franchement à l'image du groupe. Déjà le premier extrait, Dès Le Départ, Dès Le Début, annonçait un son bien plus péchu mais qui rassurait sur la qualité des chansons.
Très vite, c'est l'impression confirmée par les premiers titres de l'album.
La Folie Douce a un son proche d'un pop-rock anglais, avec une pointe de choeurs et une batterie bien plus présente que sur le premier album. Du coup, on se perd un peu sur des morceaux comme
Finir Dans Les Journaux,
(J'ai Beau Tout Tester) Je Déteste Tout,
Nous Sommes Tous Une Ombre ou encore
A Mon Ivresse (A L'ivresse A3), entre rock linéaire et new-wave à l'eau, pourtant toujours portés par
les textes impeccables de Benjamin Peurey.
Mais cette nouvelle idée du son d'Elista s'approprie parfaitement des chansons comme
Dès Le Départ, Dès Le Début ou encore
Les Hommes Ordinaires aux rythmes rapides et aux riffs simples mais efficaces (auxquelles on peut comparer La Vie à Deux du premier album, pour les amateurs). Sur ces titres, le changement de ton vient muscler le tout sans en faire des chansons pour groupes de rock pré-ado.
Surtout, on retrouve sur ce deuxième album des mélodies qui viennent sublimer les textes, qui sont une fois de plus à tomber, d'une grande qualité sans jamais tomber dans mots à faire chauffer le dico. Je Suis Une Nuit De Tempête aborde l'économie de marché sans être rasoir tandis que
Le Niveau Des Mers joue sur les chiffres sans faire du Gotainer.
Et évidemment, quelques perles sortent du lot, comme Lâcheté et sa sombre atmosphère qui termine sur un mouvement qui vient prolonger l'ambiance, ou encore Courage sur la peur des lendemains (
Quand l'avenir incertain charge, / La peur des lendemains la ronge / Et son courage atteint le large ; / Sans lui, / Comment veux-tu qu'elle plonge ?). Enfin, Les Calanques De Cassis qui montre tout ce qu'Elista sait faire, entre guitare sèche et un son plus relevé, toujours servi par des textes miamesques (
Là les dunes, les calanques / Semblent à l'infi durer / Joindre le satané manque / Que ta fuite m'a infligé / Me ravager le thorax / Tout l'abdomen en purée...).
Si le deuxième album d'Elista se veut plus pop, avec certains passages sans doute trop éloignés de l'ambiance d'ensemble de l'album, il regorge de chansons vraiment réussies, entre pop parisienne et textes terriblement chiadés. Maintenant, rendors-toi.
Clips
Dès le départ Dès le début