TRACKLIST1. Just Let Go / 2. Cloud / 3. Never Win / 4. A Kick In The Teeth / 5. Everything To Gain / 6. We Need A War / 7. Get Confused / 8. Wednesday / 9. Happy / 10. Ritz 107 / 11. All We Are / 12. • /
Duo new-yorkais formé de Warren Fischer et de Casey Sponner, Fisherspooner nous offre avec Odyssey tout ce qu'on peut attendre d'un album electro-pop aujourd'hui : des prouts synthétiques à foison, une production impeccable, et même des mélodies qui font de vraies chansons plutôt que des compilations de samples placés au hasard.
L'album s'ouvre avec
Just Let Go, un titre parfait pour mettre en bouche : un son vraiment électronique, avec une boîte à rythmes en avant, et les petits samples, parce qu'on ne peut pas franchement parler de mélodies... Ce premier single a le mérite de constituer une bonne introduction à l'album, même s'il manque le petit plus d'une mélodie. Une mélodie qui apparaît sur
Cloud, où viennent s'ajouter des effets voix et quelques sons électro presque trop ringards pour être honnêtes, et qui pourtant fonctionnent très bien.
Arrive ensuite le single phare et imparable
Never Win, qui, même s'il garde une base électro axée sur la boîte à rythmes, apporte un nouveau point à l'album en utilisant des riffs de guitare électrique vraiment efficaces, couplés à un break qu'on croirait issu d'une bande son de Master System. Dans la même lignée,
We Need A War apporte choeurs, semblants de guitare et surtout une structure couplet-refrain classique, posé par ce qu'on appelle des
Orchestra Hit pour dynamiser tout ça et offrir un titre accrocheur.
A Kick In The Teeth (ça doit faire mal quand même) et
Everything To Gain, tous les deux assez linéaires et plus calmes que les titres précédents, et que l'on peut associer à Ritz 107, un titre vraiment dépouillé de toute rythmique et où on peut entendre quelques notes de piano et de cordes, mettant vraiment en avant la voix.
La deuxième partie de l'album nous offre deux titres bien enlevés, tant au niveau du chant que de la mélodie.
Get Confused alterne couplets avec écho et refrains péchus, tandis que
Happy attaque directement avec une ligne de "basse électro" avant de coupler les refrains d'une rythmique au premier plan, du style tam-tam sur des barils comme dans ces comédies musicales où on fait de la musique avec un balai et un paquet d'olives.
All We Are est peut-être le titre le moins marqué électro de l'album, bien qu'il possède de nombreuses lignes du genre. Un morceau au final assez calme, sans plus, comme pas mal de titres pop. L'album ne pourrait se terminer sans deux titres bien electro-hardcore, à base de samples, sans trop de construction, qui part dans tous les sens, histoire de jouer avec les machines. C'est le cas de
Wednesday qui fait dans la répétition à l'infini, accompagné de quelques rares paroles plus classiques, le tout sur une mélodie plutôt bien ficelée. Le titre final,
• (ou "O") est, pour le coup, un vrai puzzle, alternant sirènes, oscillations, musiques qu'on croiraient tout droit tirées de
Space Invaders, bref, pas nécessairement un titre très musical mais qu'on ne peut pas s'etonner de retrouver sur un tel album.
Clips
Never Win
Get Confused