L'album propose donc 12 chansons parfois plus rock que pop, en passant par des sons un peu plus oldies. Bref, ça s'enerve sur quelques morceaux, mais toujours dans une bonne mesure puisque ça reste audible. Plus que ça en fait.
Feel, qui est le premier titre de l'album, est un titre plutôt rock, qui ne sort pas trop de l'ordinaire mais qui a le mérite de bien ouvrir l'album.
Disease a été, sans doute, le seul titre diffusé à la radio en France (oui, sans doute deux ou trois fois pas plus). Un titre progressif plutôt pop et qui est assez sympa à écouter.
Bright Lights est la ballade rock à l'américaine, sans violons mais à grands renforts de guitare et le piano en fond, avec une prime un break un peu plus rock.
Dans la même veine, mais avec une guitare plus mélodieuse et un rythme plus posé encore,
Unwell a été le deuxième single de l'album (alors là par contre pour les passages radio en France, ah ah).
Cold repart sur le style rock, avec guitare rythmique bien en évidence, mais avec des refrains plus mélodieux comme la deuxième couche plus craquante du Napolitain au citron que je vous conseille.
All I Need sonne un peu comme un titre country fin 70's remasterisé, comme une chanson qu'on connaitrait tous, avec un refrain efficace ma foi.
Hand Me Down fait enfin peter le piano, avec des couplets faussement parlés et des couplets plus musicaux et plus calmes, le tout formant un ensemble très sympathique et qui n'échappe pas au petit solo (quelque part un peu simplet) de gratte.
Could I Be You continue sur le registre "piano en avant". Mais là, c'est toute la chanson qui est portée par le piano, avec une vraie progression encore une fois, une montée maitrisée et réussie, les guitares et la batterie prennant au fur et à mesure de l'importance.
Downfall utilise les mêmes recettes : piano en intro, accords de guitares pour le couplet et enervement maitrisé pour le refrain, le tout pour un résultat honnête en fait (des pères).
Soul repart sur les guitares simples, à se croire dans un classic country-pop Cherie FM. Le morceau alterne les moments clames et les passages pour guitar hero en devenir, pour se rapprocher de Cold ou Feel.
You'Re So Real change des autres morceaux, avec des couplets presque rappés et un son bien plus haché et plus rapide, et là, c'est le break qui ralentit le tout.
The Difference termine l'album avec un morceau posé, toujours à base de guitare qui balance la phrase musicale de la chanson. Le résultat donne une chanson pop comme il en existe beaucoup, mais qui n'est pas mauvaise pour autant. On a le droit en fin à une chanson bonus (dont j'ai oublié le nom comme un con) qui sonne un peu comme une chanson à balancer dans les campus d'étudiants aux mi-temps de matchs de baseball (j'ai une de ces visions des states moi...). Il s'agit d'une chanson sur laquelle on pourrait se défouler avant de se rendre compte à la fin qu'on a été ridicule à bouger tout seul sur sa chaise.
Bref, MTYTYA (plus fort que MFTM de 2 lettres, donc) est porté par la voix de Rob Thomas, mais surtout par des morceaux qui, s'ils oscillent entre country, pop et rock, ont toujours pour point commun de faire péter la guitare, avec le risque de se repéter.
Il n'en reste pas moins (j'aime bien cette phrase) que cet album peut effectivement être un album de pop comme tant d'autres, mais qui a de bons arguments pour les fans du genre (c'est bien, on peut dire ça pour tout en fait).
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